Sizun * Trédudon-le-Moine

Les Enclos Paroissiaux

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Finistère
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Carte: IGN 13 Brest-Quimper, Guide Gallimard Finistère-Nord

Description :

Les enclos paroissiaux sont si variés et d'une telle valeur artistique que je n'ai nullement la prétention de pouvoir les présenter dans la forme requise sur cet itinéraire. Il ne peut s'agir que de quelques informations et suggestions très personnelles, un guide digne de ce nom est indispensable.
On trouve également sur place différentes petites brochures qui permettent d'augmenter considérablement l'intérêt de la visite. Citons, entre autres, la maison d'édition Ouest-France qui en offre un grand choix.

Nous allons visiter aujourd'hui les trois plus connus: Lampaul-Guimilliau, Guimilliau et St Thégonnec et nous offrons Locmélar au passage. Ce sens de la boucle s'est avéré comme très favorable.

L'intérêt s'amplifie d'enclos en enclos jusqu'à la fanfare magistrale de St Thégonnec.

Celui qui roule dans l'autre sens, risque de se laisser impressionner par St Thégonnec au point de dédaigner les beautés des autres enclos.

	La lumière matinale est tout indiquée pour photographier l'ossuaire de Sizun. Puis prendre la route vers le Nord à l'est de l'église.
	Comme première étape Locmélar. Belle croix avec statue et à gauche hortensias et palmier, un signe indicateur de la douceur du climat.

St Mélar, fils de St Milliau, fut victime de son Tonton Riwod qui lui fit trancher une main et un pied pour que, en tant qu' invalide, il ne puisse plus faire valoir ses droits sur la couronne ducale.

Mauvais calcul: Les anges lui confectionnèrent une prothèse.

Mais en argent, s'il vous plaît, les ateliers célestes tiennent à leur réputation!

	In der Kirche das Altarbild von St. Herbot. Comme il était aveugle, il se laissait guider par le jeune Guicharan et un âne tirait la charrette de ses modestes biens. Jusqu'au jour où un loup passa sur son chemin et dégusta l'âne avec beaucoup de plaisir. Cela ne plus guère à St Herbot qui fit ses remontrances au loup et l'obligea à l'avenir à tirer sa charrette. Le loup aurait peut-être mieux fait de se contenter d'un lapin...
	Continuer vers Lampaul-Guimilliau, nommé d'après St Milliau et construit au 16ième siècle. Porte triomphale, belle croix dans l'enclos, un clocher haut de 70 m, raccourci de 7m en 1809 par la foudre. Dans la province du Léon, les clochers furent souvent construits très élevés en imitation du Kreisker à St Pol de Léon.
	Dans l'église proprement dite, la poutre de gloire est de toute beauté. Remarquer également les rétables, celui d'Anvers ainsi que la Naissance de la Vierge.

Pour aller vers Guimilliau, prendre la D111. En route, sur le côté gauche, la fontaine St. Milliau qui semble avoir été un lieu de culte druidique.

	Pour moi, le plus bel enclos, c'est Guimilliau, construit au 16ième, parce qu'ici aucune fausse note: tous les éléments sont présents et bien proportionnés, le calvaire est particulièrement intéressant. C'est là, qu'autrefois le curé expliquait l'Histoire Sainte, les livres d'images étant inaccessibles à ses pauvres ouailles. 25 scènes sont représentées, plus l'on se rapproche de la crucifixion, plus l'intensité en est prenante.
	Dans le porche, une représentation de la Création d'Eve, et des motifs qui semblent bien inspirés de modèles celtes. Comme dans nombre d'églises bretonnes, les Apôtres sont alignés dans le porche. Un très bel orgue de l'Anglais Dallam, St Yves, le patron de cette église, rendant la justice entre le Riche et le pauvre et bien d'autres choses encore.

Faire les provisions à Guimilliau afin de pouvoir se refaire des forces avant le final grandiose de St Thégonnec.

Prendre la D31, tourner à droite après 2 Km, descendre par Kerlavion dans la vallée de la Penzé, un bon coin pour le pique-nique, puis tourner à droite dans la D712.

St Thégonnec fut construit en dernier à la fin du 16ième siècle et constitue l'ensemble le plus important.

	La première église fut erigée par le Moine St Thégonnec, un disciple de St Pol de Léon. Seul un loup l'assista dans son travail. Peut-être avait-il été, lui-aussi, en apprentissage contraint auprès de St Herbot...
La Porte triomphale fut construite par l'Atelier du Château de Kerjean. Calvaire, bel ossuaire placé à l'ouest de l'enclos: vers le soleil couchant. Sculptures en bois, rétables, orgue.

En juin 98, un enfant s'amusa avec un cierge, des étincelles tombèrent entre les fentes du plancher sans être remarqués, l'incendie ne se déclencha qu'en pleine nuit. Les villageois, désespérés, apportèrent leur concours aux pompiers, les dégâts sont considérables.
21.11.2001 - Selon information du Comité Départemental du Tourisme Finistère, l'église devrait être ouverte aux visiteurs en Avril/Mai 2002, rétables et orgue seraient disponibles en 2003.

22.11.2001 - Je reçois de bonne source l'information suivante - je cite: A Saint Thégonnec au-dessus de l'enclos, il y a une crêperie fantastique: vielle maison en pierres et bois + cheminée entièrement rénovée avec goût et charme. Les produits sont de la ferme des parents du couple qui possède la crêperie : cidre, confiture, miel… bref tout est super bon et beau dans cette crêperie. De plus, les propriétaires sont des gens très sympas…ça vaut le détour…
Crêperie Steredenn

Il va falloir que j'aille voir cela...

Prendre la D118 vers le sud, tourner à gauche après la voie ferrée puis à droite par Ste Brigitte. Peu après Guerbiguet, à gauche, à Kerandroan à droite vers Plounéour-Ménez.

Il s'y trouve également un enclos, mais après la "dure" journée de visite, nous l'avons dédaigné.

A gauche dans la D111 vers Le Relecq (Ar Releq "la Relique").

Un Barbe-Bleue local y serait enterré avec ses guerriers après avoir perdu une bataille sanglante.
C'est également ici que mourut un Abbé du nom de Tanguy, dont nous avons fait la connaissance au Château de Trémazan. Devenu moine, il faisait pénitence pour la mort de sa soeur.

Une abbaye cistercienne y fut bâtie en 1132 et est en voie de restauration.

Revenir vers Plonéour-Menez et prendre la petite route sur la gauche. Le panneau de l'hôtel est une indication supplémentaire.

S'ensuit une magnifique petite route qui monte vers les Monts d'Arrée. La côte est assez longue mais encore raisonnable, on y jouit d'un splendide panorama vers le Nord.

Un délice dans les chaudes couleurs de Septembre.

L'hôtel m'avait été recommandé en Mai 97 à Camaret, par un couple qui m'avait doublée en route et reconnue dans la salle à manger. Ils m'ont littéralement "aspirée" à leur table où nous avons passé une joyeuse soirée ensemble et échangé nos expériences mutuelles.

Il s'agit d'une ancienne ferme que le propriétaire restaure maison après maison. Le bâtiment principal était autrefois la résidence du moine du Relecq qui y surveillait les paysans de la colline. Grande salle à manger en granit, armes des moines sur la cheminée où crépite un bon feu, une estrade où attend toute une panoplie de livres sur la Bretagne et ses beautés.

Sa femme cuisine et utilise pour ce faire des produits de son potager et de ses élevages. Peu de maisons voisines, ici, on peut oublier la frénésie du monde extérieur.

Le hasard a voulu que l'un des membres du groupe fêtait ce jour-là son 67ième anniversaire et commanda du champagne. Le patron porta un toast en breton: yec'hed mad! et alla chercher sa cornemuse. Bien qu'il ait, lui-aussi, goûté au champagne, il n'oublia pas de nous rappeler l'éclipse de lune de cette nuit, nous sortimes pour savourer ce phénomène naturel dans la solitude des Monts d'Arrée.

Un souvenir inoubliable.

Version : 24.02.2007 - Contents : Marzina Bernez

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