Carte: IGN Verte 15 Lorient-Vannes, Guide Gallimard Morbihan
| Distance : | 75 KM |
| Roulé en : | Mai 97, Mai 98, Juin 99 |
| Caractéristiques : | Distance et côtes exigent un bon entrainement |
| Résumé : | Chapelles d'une valeur artistique exceptionelle, vallées de l'Ellé et du Scorff |
Description :
Il est certain que les célèbres enclos paroissiaux sont localisés en Finistère, on ne trouve pas de monuments de cette importance en Morbihan, à l'exception toutefois de Guéhenno .Mais les jolies chapelles ne manquent pas, pendant cette randonnée, nous allons en visiter les plus belles.
| Le Faouët (de Faou, hêtre) possède encore des halles de très grande taille, 53m/19m, construites au XVième et
XVIième en bois de chêne et de sapin. Le clocher de l'église a une forme en pagode assez inattendue. L'une des filles du pays était célèbre au XVIIIième: Marion du Faouët (1717-1755), "une" Robin des Bois, dévalisait les riches pour partager avec les pauvres. Elle finit par être capturée et pendue à Quimper. |
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Beaucoup plus paisible le Musée: de
nombreux peintres s'étaient installés au Faouët, leurs oeuvres y sont exposées. L'affiche du Musée représentant Le Cultivateur Mécanique deSydney CURNOW VOSPERpeint en 1906, va droit au coeur de tout cycliste: un paysan breton, avec chapeau rond et rubans, roulant sur un vélo trop petit avec sa cape bleue gonflée par le vent... Le motif est disponible en carte postale au Musée. |
| Prendre la D790 direction Quimperlé et tourner à gauche vers la
chapelle St Fiacre. C'est la famille Boutteville qui en 1480 l'a fait construire de style gothique flamboyant. La façade avec le clocher-mur est imposante - en couverture du guide Gallimard et représentée sur bien d'autres affiches et cartes postales. |
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Les méchantes langues ont prétendu qu'il ne s'agissait nullement d'un acte de piété mais plutôt de la rivalité avec la famille des Rohan qui était justement occupée à édifier la chapelle de Kernascléden.
D'autres, mieux informés, affirment que c'étaient les anges qui transportaient ouvriers et outils d'une chapelle à l'autre, en quelque sorte une navette angélique.
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Le jubé est en bois, finement sculpté en dentelle, la polychromie a été ajoutée par la suite. On y retrouve tout aussi bien des anges et des saints que des scènes de la vie de tous les jours, l'ivresse par exemple est symbolisée par un homme vomissant un renard! |
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Les deux côtés du jubé sont intéressants à examiner tout comme différentes statues: St Fiacre avec une bêche, puisqu'il est le patron des jardiniers, un Duc de Bretagne agenouillé etc. Les vitraux sont très beaux, comme très souvent en Bretagne, l'un montre des scènes de la vie de St Fiacre. |
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| En 1979 une fontaine a été découverte près de l'église sous une couche de boue et dégagée. |
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Continuer sur la D790 jusqu'au Sterlé, traverser la rivière Ellé et tourner à droite après St Tréhien vers Bonijart, où nous pouvons admirer un beau calvaire.
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La route mène ensuite vers les Roches du Diable
Prendre le chemin sur la droite, à vélo il est possible d'avancer assez loin. La rivière serpente à cet endroit entre d'énormes rochers de granit, assez semblable au Bois d'Amour à Pont-Aven. La vue est magnifique. Sur un rocher, on peut encore voir les griffes du diable profondément marquées dans la pierre. Avec toutes ces chapelles dans les environs, il n'est pas étonnant qu'il ait piqué une petite crise! |
Passant par St Eloi, aller à Guilligomarc'h et tourner à droite direction Plouay en passant devant le château de Sac'h. Tourner à gauche à Kervadec, après 1 KM à droite à Kernonen, croiser la D769 et tourner immédiatement à gauche vers Kervégant-St. Vincent vers la D204 pour tourner à droite dans la D110.
Une route particulièrement pittoresque entre la rivière Scorff et la forêt de Pontcallec.
Le jeune Marquis de Pontcalec faisait partie de la conspiration contre le
Régent qui voulait encore restreindre les droits concédés à la Bretagne
lors de la réunification à la France et fut décapité
à Nantes, Place du Bouffay le 26 Mars 1720.
Sa tragique destinée a été
immortalisée dans une Gwerz vieille chanson traditionelle bretonne sous le
titre de Maro Pontkalec (La mort de Pontcallec).
Théodore Hersart de la Villemarqué l'a recueillie tout comme bien d'autres
textes et l'a préservée de l'oubli en la publiant dans son recueil le Barzaz Breizh
Le château est maintenant un orphelinat géré par des Dominicaines.
A Pontcallec tourner à droite dans la D782 direction Kernascléden.
La Chapelle de Kernascléden a été construite au XVième par les Comtes de Rohan. L'oeuvre d'art la plus intéressante est la Danse Macabre, dont les scènes en enfer font penser à la "Divine Comédie" de Dante. La chapelle de Kermaria an Isquit, près de Plouha dans le département des Côtes d'Armor possède également une très belle frise sur ce motif.
Marche-arrière sur 2 KM sur la D782 pour tourner à gauche dans la D110 vers Berné.
Berné fut nommé d'après St. Brévé, un évêque de Canterbury, mort en 762. Deux kilomètres après le village tourner à gauche vers la chapelle Sacré-Coeur sur un monticule qui est souvent nommé le Montmartre du Morbihan. Les chapelles des environs sont représentées sur ses vitraux.
Retourner sur Berné et prendre après l'église la D109 vers Priziac, tourner à gauche dans la D132. Après 2KM tourner à gauche pour la chapelle St Nicolas qui a un jubé en bois peint de l'an 1580. Lorsque nous y sommes passés en 1998, il ne nous a malheureusement pas été possible de voir comment St Nicolas réveillait les enfants dans le saloir car elle était en réfection.
La route descend en longs virages dans la vallée de l'Ellé, la montée vers Le Faouët n'est pas trop brutale. Traverser l'agglomération et prendre la D790 direction Gourin, passer la D769 pour tourner à droite vers la chapelle Ste Barbe. Il existe un étroit sentier qui part de la vallée, mais il n'est pas praticable en vélo, il est plus impressionnant d'atteindre la chapelle par le haut.
Le seigneur de Toulbodou était à la chasse dans cette profonde vallée quand un orage épouvantable se déclencha. Il pleuvait non des cordes, des hallebardes ou des chiens et chats comme disent les Anglais, mais d'énormes roches. Croyant sa dernière heure venue, il fit voeu de faire ériger une chapelle à cet endroit, Il ne lui resta plus qu'à tenir parole... Mais il tricha en cherchant en amont un endroit plus accessible. Mal lui en prit! Toutes les nuits, le travail de la journée était mystérieusement détruit. Il comprit enfin le message céleste et fit édifier la chapelle en cet endroit. Ce qui d'ailleurs ne fut pas si difficile... à partir de ce moment, un attelage de boeufs aussi forts qu'inconnus transporta les lourdes pierres de l'édifice.
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La chapelle a été construite en 1498 en gothique
flamboyant et dédiée à Ste Barbe. Elle
est blottie dans une faille, on y parvient par un pont qui la surplombe. Au début du pont un
clocher-beffroi dont les pélerins doivent faire sonner
la cloche avant de descendre à la chapelle. A l'autre bout du pont
l'oratoire de St Michel, au-dessus de l'abîme. Des anneaux de fer sont fixés au mur. Les bagnards qui réussissaient à faire le tour de l'oratoire en se raccrochant à ces anneaux étaient grâciés. De toute façon, ils ne revenaient plus au bagne puisqu'en cas d'échec, ils basculaient dans la gorge… |
| De ce pont on atteint la chapelle par une cascade d'escaliers. Comme trop souvent en Bretagne, elle est fermée pour éviter vol et dépravation, une visite guidée est à recommander. Descendre à pied vers la vallée, on arrive après une jolie promenade à la fontaine de Ste Barbe où les jeunes filles qui désiraient se marier dans l'année, avaient coutume de jeter une épingle. |
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Cette page a obtenur le Premier Prix Catégorie Patrimoine au Concours des Sites d'or 2001 sur le Pays du Roi Morvan
Version : 24.02.2007 - Contents : Marzina Bernez
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