Train & Vélo - Récits

 

Index
Page 1

Septembre 2003: Nantes - Vallée de la Vilaine - Brocéliande - Voie Verte - Pays Nantais (Marzina)

Munich-Paris

Wagon allemand avec compartiment vélo. La routine, quoi!

Paris-Nantes

J'obtiens sans problème aux renseignements le numéro du quai, l'affichage du train annonce la couleur, un jeune employé confirme avec le sourire. Comme j'ai réservé longtemps à l'avance, j'ai encore droit à la voiture 20 et installe donc le vélo en voiture 19. Je demande à une voyageuse de bien vouloir installer sa valise à côté du vélo pour éviter toute installation brutale. Elle a passé une partie de son enfance à Nantes et se rappelle avec émotion des parfums de la Forêt du Gâvre où je dormirai ce soir... Nous ne voyons pas le temps passer.
Aucune réclamation/remarque de la part du contrôleur.

Nantes-Paris

Je m'enquiers sans difficulté du quai de mon TGV mais commence à m'inquiéter quand je remarque que le train pour Angers ne part que 19 minutes avant le mien et du même quai. La contrôleuse du train d'Angers a la gentillesse de s'informer et me confirme le numéro du quai, le TGV ne sera mis à disposition que 11 minutes avant le départ. Démonter et emballer le vélo sur le quai me semble risqué, j'attends donc l'arrivée du train et monte avec le vélo "dénudé", le démonte et l'emballe dans la voiture.
Aucune critique/remarque du contrôleur qui peine toutefois sur mon billet allemand. A l'arrivée à Paris deux jeunes hommes bien habillés m'offrent l'un après l'autre leurs services pour m'aider à descendre. Je préfère opérer seule mais apprécie la gentillesse du geste.
Entre l'arrivée du train à Montparnasse et la mienne en Gare de l'Est il s'écoule une heure.

Paris-Munich

Le train attend déjà comme d'habitude sur la voie 6 (prière de vérifier!), j'installe le vélo.
Sur le quai 5 le train de luxe "Venice Simplon Orient-Express" entre en gare. J'admire la richesse des salons et la beauté des robes… mais n'échangerais ma place pour rien au monde! La randonnée cyclotourisme en Bretagne était tellement plus belle et plus enrichissante...

Juillet/Août 2003: Pélerinage à St Jacques-de-Compostelle (Hans-Jörg de Sarrebrück)

bonjour Marzina,

comme tu nous as - il y a déjà quelque temps - donné de bons tuyaux pour le transport des vélos avec la SNCF, j'aimerais te faire part de notre expérience lors de notre pélerinage en vélo de Bayonne vers St Jacques-de-Compostelle par Pamplone.

Aller: Mardi, 22.07.2003, 17:00 à partir de Forbach

(1) Transport du vélo avec la SNCF (Forbach-Paris)

Le transport des vélos était officiellement possible de Sarrebrück à Paris. Mais lorsque le train est arrivé à Forbach, il n'avait pas de compartiment-vélo. Le contrôleur était sympathique et serviable et nous a proposé son compartiment de service, dans lequel nous avons pu ranger nos deux vélos sans problèmes.

(2) Transport du vélo Paris-Bayonne

Nous avions réservé de Forbach dans le train de nuit. Juste à côté de notre couchette pour 6 personnes, il y avait 6 places-vélo. Comme nous roulions dans le creux de la semaine, nous avions notre couchette à six pour nous deux et donc suffisamment de place pour les vélos. Détail non sans importance: Il n'a pas été nécessaire de démonter les vélos!

Retour: Mercredi, 06.08.03, 09:33 à partir de Hendaye:

(1) TGV Hendaye-Paris

Nous avions emballé les vélos dans deux housses, il a suffi de démonter la roue avant, le garde-boue et le guidon pour que les vélos (VTC, 28 pouces) rentrent dans le sac. Nous avons installé les vélos dans le grand casier à bagages dans le couloir entre les voitures 17 et 18 et n'avons eu aucune difficulté avec le contrôleur.

(2) Transport en taxi à travers Paris (Montparnasse-Gare de l'Est)

Le chauffeur de taxi nous a réclamé en supplément des 11,70 € pour le trajet un supplément "bagages encombrants" de 8,00 €! La prochaine fois, nous traverserons Paris à vélo comme à l'aller!

(3) Paris-Forbach

Ici aussi, aucun problème à cause du vélo, nous avons pu les installer à la verticale dans le fourgon à bagages.

Pour terminer encore une information sur les prix de la SNCF. Vu que nous habitons à Sarrebrück, nous avions pris les billets à partir de Forbach. Nous en avons parlé avec d'autres cyclotouristes allemands qui avaient réservé à la DB et constaté que nous avions tout bénéfice à utiliser les tarifs français de la SNCF! Pour l'aller et retour Sarrebrück-Paris-Bayonne, couchette et transport-vélo à l'aller, retour de jour en TGV et EuroCity, également avec vélo: 160,-- € par personne!

Quand tu repasseras à Sarrebrück, fais-moi signe.
Amitiés

Hans-Jörg

Deux informations complémentaires:

(1) Consigne pour les housses de vélos en gare de Bayonne

Comme nous savions que nous devrions au retour emballer les vélos dans le TGV, nous avions emmené deux housses de vélos. Notre idée était de les laisser à la consigne en gare de Bayonne. Lorsque nous en avons demandé le prix, l'employé français nous a annoncé: 4,50 € par jour! Soit au total € 4,50 x 14 jours = 63,00 €!!! Nous avons alors expliqué que nous étions de pauvres pélerins qui allaient à vélo de Bayonne à St Jacques de Compostelle et lui avons montré nos cartes de pélerins. Il nous a fait un prix spécial: 4,50 € pour les 14 jours!!!

Que personne ne vienne me dire quoi que ce soit de négatif sur les employés de la SNCF!!!

(2) "Les chemins de Compostelle à vélo"

si quelqu'un désire des informations, tu peux lui donner mon adresse e-mail.

 

Mai 2003: Finistère-Nord (Marzina)

Munich-Paris

Petit frisson au départ: Le train n'a pas le wagon de marchandises habituel mais le wagon allemand avec compartiment-vélo.

Paris-Morlaix

A Montparnasse je m'informe sans grande difficulté du quai dont partira normalement mon TGV. Il est sur le quai mais n'indique pas encore sa destination. Je bascule la grille médiane du petit casier à bagages de ma voiture mais reste sur le quai avec vue sur le panneau d'affichage pour pouvoir manoeuvrer si nécessaire. Aucun employé sur le quai ne semble connaître la destination du train. Le tableau d'affichage est actualisé en même temps que les indications sur le train, mais je suis sur le quai et ai donc quelques longueurs d'avance.
Aucune remarque du contrôleur, aucune réclamation.

Brest-Paris

Je m'informe, vélo en main, aux renseignements du quai d'où partira mon TGV pour Paris, en expliquant qu'il me faut un certain temps pour démonter et emballer le sus-dit. Ce n'est pas le rayon des deux employées mais l'une d'entre elles va immédiatement s'en enquérir. Nul ne me dérange pendant l'opération.

Les billets sont contrôlés deux fois, le second contrôleur m'adresse la parole en allemand vu mon billet établi à Munich, nous discutons gaiement, aucune remarque, aucune réclamation.

A Paris:
* Attendre que les voyayeurs soient tous descendus
* Descendre vélo et sacoches
* Enlever l'emballage et le plier
* Tourner le guidon
* Remonter roue avant, freins et compteur kilométrique (!)
* Contrôle rapide des freins
* Fixer sacoches au guidon et sur le porte-bagages
* Monter le vélo sur les escaliers roulants vers la sortie Boulevard Pasteur
  (Attention! Uniquement si vous en avez la technique bien en main et si personne n'utilise plus l'escalier roulant!!)
* Rouler vers la Gare de l'Est, sans précipitation mais sans devoir consulter le plan de Paris.

Soit 55 Minutes.

En Gare de l'Est, un couple français me demande "si je fais partie du groupe?" Ils sont fascinés d'apprendre que j'ai roulé seule, et me posent toutes sortes de questions.

Trois cyclistes allemands avec sacoches attendent devant le panneau d'affichage des trains. Le couple a descendu la Vallée de la Loire et pris le TGV au Croisic... avec matériel de camping mais sans emballage-vélo. Ils racontent: "On nous a aidés!" Certes, rien n'est impossible, mais il vaut mieux ne pas compter dessus. Je leur montre la photo de mon système d'emballage. Dans mon compartiment arrive une autre cycliste qui rentre à Stuttgart. Elle était aussi en Bretagne avec une amie, mais n'a pas voulu se risquer dans le TGV et a pris toutes sortes de tortillards pour arriver à Paris. Elle était partie de Rennes le matin, moi de Brest à 17:00.

Les trois autres cyclistes avaient pu réserver leur place-vélo d'Allemagne, ce que mon agence de voyage à Munich n'avait pu réliser. Peut-être m'y étais-je prise trop tôt.

Septembre 2002:
Rennes-Fougères-Vitré-Josselin-Redon-Piriac-Nantes-Val de Loire (Marzina)

Paris-Rennes - Marzina

Je veux essayer l'idée de Jan et demande aux Renseignements en Gare Montparnasse de quel quai part le train pour Rennes?
D'abord la réponse standard: Le quai est indiqué une demie-heure avant le départ.
J'insiste, explique qu'il me faut un certain temps pour démonter le vélo et montre la
photo avec le vélo emballé et fixé à la verticale. Ils se la passent avant de répondre:"Ils ne savent pas sur quelle voie, mais si j'allais voir vers la 4???"

En plein dans la cible!
Ma voiture a, certes, un petit casier mais le grand casier a été remplacé par un distributeur de boissons (et hors service, en plus!). Je ne m'attends pas à trop de monde en ce jour de semaine et installe le vélo.
Mais aujourd'hui, visiblement, les randonneurs sont de sortie et leurs énormes sacs à dos n'entrent pas dans les casiers au-dessus des sièges. J'explique la situation et installe moi-même les sacs, un randonneur me dit qu'il me donnera un coup de main à Rennes (je ne l'ai pas attendu et cela valait mieux, car il ne s'est levé que quand le train est entré en gare, l'arrêt y est trop court).
Je préfère rester sur le siège près du vélo, le contrôleur arrive et demande, le sourire aux lèvres, à voir mon billet. Je ne le trouve pas du premier coup dans ma sacoche et il déclare: "Cela ne fait rien, j'ai le temps!" et s'installe sur l'autre siège.
Pense-t-il que je voyage sans billets???

Billets retrouvés et contrôlés, il me demande, toujours souriant:
- Vous êtes partie pour une randonnée à vélo?
(Je roule toujours en tenue de cycliste).
Je confirme et la question-piège suit:

- Et le vélo, il est où???
- Là!!

Et je pointe vers le casier. Il se tourne dans cette direction, se retourne stupéfait, sourire disparu, regarde de nouveau et réalise la forme du vélo parmi les sacs à dos.

- Ah… il est emballé!

Et part, satisfait!

Nantes-Paris

Je réutilise l'idée de Jan et demande aux renseignements,photo en main de quel quai part mon TGV. Je n'ai pas encore terminé ma phrase que je suis déjà en possession du renseignement.

J'y vais donc tranquillement mais m'inquiète de voir un autre TGV partir pour Paris une demie-heure avant et rien en vue sur mon quai!!
La clé du mystère: Mon TGV vient de Paris et jette l'ancre seulement une demie-heure avant le départ. Mais comme les autres voyageurs n'apprennent que maintenant le numéro du quai, je suis la première sur place et peux m'installer en toute tranquillité.

Le contrôleur peine sur mes billets allemands mais ne fait aucune remarque sur le vélo, l'a-t-il seulement repéré? Le Chef de Train appelé à la rescousse ne s'y intéresse pas plus, ils ont assez à faire avec un resquilleur évident (ni billets, ni papiers, ni argent!), se montrent toutefois polis et prêt à passer l'éponge s'il acquitte le prix du trajet et l'amende, finissent par appeler les services de sécurité au Mans.

Août 2002: Bretagne (Jan, Munich)

Chère Marzina
Grand merci pour tes excellentes informations sur le transport de vélo en TGV sur la page
http://marzina.free.fr/sncfb3.html! Elles nous ont été très utiles lors de notre merveilleux voyage en Bretagne (Munich - Quimper), dont nous sommes (malheureusement) rentrés Dimanche. Avec ton aide, nous avons osé nous risquer avec nos vélos dans le TGV et avons vécu pour la première fois une bonne expérience avec la SNCF.

utilisé avec succès la suggestion du petit casier à bagages avec grille médiane basculée. Nous avons fait à cette occasion les expériences suivantes qui pourraient t'intéresser pour ton site.

- Pour pouvoir utiliser ce petit casier, il est primordial d'arriver avant les voyageurs "normaux", pour éviter de devoir déplacer des valises inconnues. Notre expérience aux guichets Information de la SCNF que ce soit à Paris-Montparnasse à l'aller ou à Quimper au retour: On obtient d'abord la réponse standard que le quai n'est pas encore connu et sera indiqué environ 30 Minutes avant le départ. Toutefois, si l'on insiste et indique qu'il faut davantage de temps pour démonter et emballer les vélos sur le quaialors, un petit coup de fil et l'on obtient l'information désirée, les trains partant normalement toujours du même quai.

- Si cela ne devait pas marcher: Si l'on part en tête de ligne, le train est en général longtemps avant sur le quai. Il est donc possible de parcourir les quais et soit d'étudier les pancartes du train soit des'adresser directement au personnel sur le quai. C'est ainsi que p.e. à Paris-Est, pour le retour, nous avons trouvé très vite le train pour Munich.

(Ce train se trouve en général en voie 5 à 7, d'abord les voitures pour Munich, puis le wagon de marchandises, puis les voitures pour Francfort. - Marzina)

- En ce qui concerne l'emballage pour le TGV: Nous avons acheté dans un magazin de bricolage en Allemagne une feuille de plastique très robuste mais très souple (épaisseur d'environ 1mm avec renforcement de bandes textiles pour environ 2,50 Euro au mètre-carré) et en avons fait des "sacs" pour les vélos: plier un morceau de 2m sur 2,80 m au milieu pour obtenir 2 m sur 1,40 m, fixer sur une longueur et une largeur avec un ruban adhésif très résistant pour en faire un sac, sans aller trop loin aux extrémités pour que le sac ne soit pas trop étroit. Démonter roue avant et pédales, tourner le guidon dans le sens du vélo, baisser la selle (ou la démonter) pour éviter qu'elle ne déborde dans le couloir et faire rouler le vélo par la roue arrière dans le sac en veillant à ce que le côté plié soit en bas parce que plus stable. Y introduire la roue avant et suspendre à la verticale dans le petit casier, côté ouvert par le haut.

Nous avons à plusieurs reprises reçu des compliments pour cette solution visiblement très professionelle.
Une fois pliée, cette feuille occupe environ la place d'un annuaire téléphonique et devrait être à même de servir pour plusieurs voyages.

- Comme tu l'indiques, il est recommandé d'avoir les vélos dans le champ de mire lors des arrêts, tout particulièrement quand le train est plein. Parfois, les voyageurs essaient par la force d'utiliser la place à côté ou au-dessus des vélos. Mais si l'on donne un coup de main et utilise éventuellement un tendeur supplémentaire, le problème est vite réglé: Personne ne s'est plaint de la place que nous utilisions, les voyageurs étaient, pour la plupart au contraire, très sympathiques et intéressés. Si le choix en est possible, je recommanderais le petit casier à bagages que l'on voit de sa place. Les plus indiqués sont ceux qui ne font pas face à des sièges pliants mais au grand casier afin que les autres voyageurs disposent de suffisament de place pour leurs bagages.

Meilleurs amitiés

Jan, Munich

Août 2002: Finistère (Sophie, Paris)

Mes petits conseils pour le TGV:
Prendre une place dans la voiture 16 (ou 17 juste à côté), parce que la voiture 16 comporte une ancienne cabine téléphonique qui n'a plus de téléphone. On peut y mettre son vélo en position verticale. Il faut l'accrocher avec des tendeurs pour qu'il ne tombe pas et il faut quand même enlever la roue de devant et le recouvrir d'une housse pour que le contrôleur ne râle pas. Il faut arriver assez tôt (30 minutes avant, dès que le quai est annoncé) pour que personne ne mette de valises à cette place.

Je suis tombée sur un contrôleur peu sympathique sur le quai à Quimper qui ne voulait pas que je monte dans "son" train avec mon vélo. J'ai du, très poliment, lui dire que je m'étais renseignée,
que j'avais le droit si je démontais la roue avant et que je l'emballais.

Il n'a rien eu à redire.

Sophie, Paris

 

Mai 2002: Finistère-Süd (Marzina)

Munich-Paris

Je demande à l'accompagnateur de voiture s'il peut m'ouvrir la porte du wagon vers l'arrière - le passage entre voitures normales et voitures-couchettes est fermé la nuit - de façon à ce que je sois plus près du vélo quand la porte intérieure du fourgon sera ouverte à Paris.
Non seulement, il s'y prête gentiment mais m'accompagne jusqu'au fourgon pour ouvrir la porte intérieure.
Je commence tout doucement à libérer le vélo quand passent deux contrôleurs normaux, la femme me demande poliment mais avec autorité: "Comment avez-vous ouvert cette porte?"
Pour continuer elle-même: "L'accompagnateur de voiture?" et part satisfaite et souriante.
Le fourgon est fermé de nuit et objet de surveillance, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir.
L'utilisation d'une clé pour ouvrir cette porte serait très mal accueillie!

 

Paris-Lorient

Le quai d'où part le train de Quimper est indiqué cette fois-ci plus vite que d'habitude et poussant le vélo d'un pas alerte, j'arrive à mon wagon avant les autres voyageurs. Malheureusement, une ancienne cabine téléphonique au lieu du petit casier, la place suffirait, mais aucune possibilité d'amarrage. Je trouve chaussure à mon pied dans le wagon voisin. Comme d'habitude: basculer la grille médiane, préparer le vélo, fixer à la verticale, emballer.
Aucune remarque pendant le voyage.
Je libère le vélo peu avant Lorient pour pouvoir descendre plus rapidement. Un contrôleur passe juste à ce moment et demande courtois mais impératif:
"Madame, vous êtes montée OU??"
Je n'ai pas encore eu le temps de prononcer trois mots que son regard tombe sur la roue avant encore emballée:
fällt:
"Ah, il était emballé..."
et s'en va, satisfait.

 

Quimper-Paris

Le quai n'est pas encore indiqué mais un TGV attend sur la voie 1, destination Paris. J'installe tranquillement le vélo lorsque qu'une femme monte avec sa valise. Bonne occasion pour occuper la place à côté du vélo dans le bon ordre. Elle participe volontiers à la manoeuvre, parle couramment le français mais avec un accent à peine perceptible. Une Allemande professeur de Français et veuve d'un marin breton! Nous nous installons côte à côte dans le train et nous entretenons joyeusement.
Nos billets allemands déroutent le contrôleur qui appelle son collègue à la rescousse. Celui-ci lui explique les différences et nous demande, intéressé, ce qui nous a menées en Bretagne. A ma réponse que je reviens d'une randonnée à vélo, il réplique immédiatement:
"Ah, c'est votre vélo?"
Donc, il l'avait déjà remarqué... Je commence à expliquer mais il balaie tout problème d'un sourire et d'un geste de la main:
"Il est emballé!"

 

Septembre 2001: Loire-Atlantique (Marzina)

Paris-Nantes

Je monte directement avec le vélo dans la voiture et dois malheureusement constater qu'il s'agit encore du Kiosque (voiture 20 ou 10), qui dispose uniquement du petit casier avec des grilles fixes.
Je redescends le vélo pour aller essayer le wagon voisin, lorsque le contrôleur me prend d'assaut:

"Vous ne partez pas!!!"

Il ne plaisante pas!!!!!!

J'en ai froid dans le dos. Surtout ne pas paniquer et garder mon calme! Je lui explique que je démonte le vélo dans le train pour ne pas laisser les bagages éparpillés sans contrôle sur le quai. Aucun effet. J'explique que le vélo sera emballé et montre son emballage - bien visible - sur le porte-bagages.
Ouf! C'est gagné!
Sa résistance mollit, il exige seulement que je démonte le vélo sur le quai
"Vous avez encore 20 minutes!"
Je peux lui laisser cette petite victoire. Je monte les bagages vite dans le train et prie deux voyageurs d'un certain âge d'y jeter un coup d'oeil, ils ont été témoins de l'altercation et sont très compatissants.

Pour être plus tranquille, je préfère renoncer à ma RESA et reste sur un siège pliant à côté du vélo. Le contrôleur arrive quelque temps après. Il est maintenant tout sourire, me félicite pour ma "solution professionelle" et m'identifie immédiatement grâce aux hermines de mon maillot comme Bretonne bon teint.
Sauvée! Vu que l'emballage est le b.a.ba du transport, j'emmène maintenant toujours la
photo de cette solution pour pouvoir vite montrer que je sais y faire.

 

Nantes-Paris

Bien que le train parte de Nantes, la voie n'est indiquée que très tard - seulement 20 minutes avant le départ. Pas le temps de démonter le vélo sur le quai. Je fonce en poussant le vélo vers mon wagon en bout de train, le contrôleur me regarde d'un oeil noir mais n'intervient pas (encore). Je démonte le vélo et l'emballe comme d'habitude, je le vois de ma place.
Le train est à peine parti que le contrôleur va jusqu'au bout du train mais ne demande pas les billets. Il repart sur l'avant et son regard tombe sur le vélo emballé - coup d'oeil rapide - et il repart. Je présume que ce passage était destiné à vérifier comment le vélo était installé... S'il n'avait pas été emballé, je me serais probablement fait virer du train à Angers...

 

April 2001: Rennes-Pointe du Raz (Marzina)

München-Paris

J'installe comme d'habite le vélo dans le fourgon du train de nuit Munich-Paris, le suspend au crochet, le boucle avec l'antivol au grillage de la fenêtre et m'installe pour dormir en couchette.

Mais le fourgon était défectueux et a du être décroché à Ulm.

Et le vélo?????

Il est évident qu'un train international ne sera pas stoppé jusqu'ad vitam aeternam à cause d'un vélo. Je présume que les cheminots auraient coupé l'antivol et remis le vélo au chef de gare qui l'aurait gardé jusqu'à ce que le propriétaire se manifeste.
Le vélo, je l'aurais récupéré tôt ou tard, mais les vacances auraient été terminées avant qu'elles aient même commencé!

C'est une précaution - en soi exagérée - qui a sauvé la partie:
Sur les trains allemands, il faut payer pour le transport du vélo et fixer le billet sur le vélo. Il m'était désagréable de ne pas garder l'original, j'avais donc photocopié le billet et pour que tout soit en ordre, noté sur la photocopie:

Ma copine dort en voiture 117, couchette 51.

Le contrôleur a donc pu aller directement en voiture 117, l'accompagnateur de voiture français n'a pas compris mais en entendant le mot "vélo", j'ai bondi hors de ma couchette et après information sur le quai vers le fourgon. La chef de gare et les cheminots étaient visiblement soulagés de me voir arriver et m'ont assurée que le train ne partirait ni sans moi, ni sans le vélo. Un cheminot m'a descendu le vélo et suggéré de rouler jusqu'à ma voiture, l'accompagnateur français trouverait bien une solution pour installer le vélo.
Le contrôleur allemand m'a toutefois priée de monter immédiatement dans la voiture de queue pour que le train puisse repartir, je pouvais laisser le vélo en bout de voiture (et donc de train), il ne serait pas sur une voie de passage et ne représenterait donc aucun danger.

Cette solution ne m'enthousiasmait guère, il n'y avait aucune possibilité de fixer le vélo pour qu'il ne soit pas balancé dans tous les sens, encore pire: A Karlsruhe les voitures venant de Francfort sont raccrochées à cet endroit, il se serait retrouvé dans le passage. Et le contrôleur français n'aurait pas forcément été informé du problème.

Il s'agissait d'un wagon français avec sièges inclinables. Entre le casier à bagages vertical en fin de voiture et la dernière rangée de sièges, il restait un emplacement relativement large, le vélo y entrait sans problème en largeur mais dépassait dans le couloir, le contrôleur m'a donc dit gentiment mais avec raison, que le vélo ne pouvait rester ainsi pour raisons de sécurité. Un coup d'oeil vers le haut: le casier à bagages était échancré à la hauteur du support. Donc démonter la roue avant et fixer le cadre à la verticale à ce support. (J'ai toujours deux tendeurs de service sur le porte-bagages!)
Roue avant contre le cadre et la roue arrière, le tout fixé avec l'antivol au casier à bagages, le vélo était ainsi protégé contre le vol et le balancement.

Le contrôleur allemand était très satisfait de mon bricolage et me présenta ses regrets pour l'incident tout comme un bon pour une boisson en voiture-restaurant.

Le chef de train a suivi, m'a félicitée d'avoir indiqué sur le vélo où je me trouvais et recommandé de diffuser cette mesure.

L'accompagnateur français m'a finalement proposé d'installer le vélo dans un compartiment-couchette vide, m'a accompagnée pour aller le chercher et me l'a transporté peu avant Paris trois voitures sur l'avant pour que je puisse descendre plus facilement et plus rapidement.

Mon vélo a donc dormi tout seul dans un compartiment vide...

Les employés des trains, allemands comme français, ont été - sans exception - extrêmement courtois, serviables et disponibles pour des solutions peu conventionelles.

Personne n'a dit:
"Si le vélo n'avait pas été fixé..."
ou pire
"S'il n'y avait pas eu de vélo dans le fourgon..."

A cette occasion, j'ai pu constater que ces voitures françaises avec sièges inclinables présentent une solution de rechange pour le fourgon: Il devrait être possible de transporter quatre vélos par voiture.
Les contrôleurs français devraient l'accepter si le vélo est emballé, mais il faudrait faire "avaler" cette solution aux allemands.

 

Paris-Rennes

Voiture 20: Je fais pour la première fois l'expérience douloureuse du "Kiosque": le dernier wagon d'une rame TGV. Il se termine par un grand compartiment pour groupe mais n'a pas de grand casier à bagages!

Après une nuit difficile due au fourgon défectueux, trop, c'est trop! Le train ne s'arrête pas avant Rennes et n'est pas très plein. J'ai déjà démonté la roue avant, j'emballe le vélo et je reste dans le Kiosque.
Le contrôleur m'a, certes, fait la leçon courtoisement et fait référence au réglement mais n'en a pas exigé l'application. Le vélo étant emballé et ne présentant ni gêne ni danger pour les autres voyageurs.
Toutefois, inutile d'exiger quoique ce soit, sur ce point, les employés de la SNCF sont presque sans exception compréhensifs, surtout si le voyageur vient de l'étranger et n'a pas d'autre solution, mais
Sécurité et propreté restent une obligation majeure!
Les voitures No 10 ou 20 sont donc à examiner avec méfiance.

 

Quimper-Paris

Encore la voiture 20 avec le "Kiosque"!
J'étais très tôt au train et avais largement le temps de chercher une solution. Un groupe avait visiblement voyagé dans le kiosque, la grille médiane du petit casier à bagages était ouverte et basculée sur l'arrière.
Ce qui m'offrait une solution aussi simple qu'inattendue: Démonter la roue avant, tourner le guidon et suspendre le vélo à la verticale à la grille supérieure. Fixer avec l'antivol à la grille médiane basculée pour qu'il ne bouge pas, roue avant entre la paroi et le cadre, "pyjama" sur le cadre, sacoches de l'autre côté.
De cette façon, on peut placer deux, peut-être même trois vélos en toute sécurité, rapidement et en utilisant le moins de place possible. La grille supérieure reste libre pour d'autres bagages.
J'ai d'abord pensé que le verrou de la grille médiane ne pouvait s'ouvrir qu'avec un outil spécial, donc par "l'autorité" et ai constaté qu'il s'ouvrait sans problèmes à la main et donc à la disposition du voyageur.
Ce genre de petit casier devrait se trouver dans chaque voiture TGV, sauf pour le Kiosque (voitures 10 et 20).

 

Mai 2000: Côtes d'Armor und Côte d'Emeraude (Marzina)

Paris-Rennes

Comme d'habiture: Démonter la roue avant, desserrer le guidon, emballer et rentrer le vélo en diagonale dans le grand casier à bagages.
Cette fois-ci, je ne démonte pas les pédales!
Le contrôleur ne s'étonne que de mon billet: Kehl-Guingamp-Kehl dans un train qui s'arrête à Rennes. Mais avec le Tarif "Découverte-Séjour" plus économique vu le retour à partir de Guingamp.

 

Guingamp-Paris

J'arrive en gare de Guingamp, juste au moment où le TGV précédent est en partance, le chef de gare me jette un regard noir, peut-être pense-ti-il que je veux monter au dernier moment…
Nul ne vient me troubler sur le quai où je prépare le vélo en toute tranquillité pour le train suivant.
Vu qu'il est très difficile de savoir exactement où le train va s'arrêter, je ne démonte pas le vélo pour monter plus vite dans ma voiture. Le grand casier est déjà bien occupé, je demande à déplacer les bagages et reçois un coup de main. Le contrôleur passe justement au moment où deux voyageurs m'aident à monter le vélo emballé sur la grille médiane. Il se contente de dire qu'il s'abstient de donner un coup de main, souffrant du dos... Mais considère l'opération avec bienveillance…
Le guidon desserré me sort à Paris de la fourche, le frein avant ne fonctionne plus. Je n'ai ni le temps, ni la sérénité nécessaire pour examiner le problème (en fait uniquement détaché) et préfère pousser le vélo à pied jusqu'à la Gare de l'Est (6 km, une bonne heure). Petit avantage de la situation: Les sens interdits, je m'en balance...

 

Mai 1999: Morbihan (Marzina)

Paris-Le Croisic

Roue avant et pédales démontées, guidon dessérré, vélo emballé et installé roue arrière d'abord dans le grand casier à bagages. Aucun problème.
Je remonte le vélo au Croisic, peine un peu sur les pédales.

 

Le Croisic-Paris

Le Croisic est en tête de ligne et une petite gare, le TGV est très vite disponible. Le contrôleur me laisse travailler tranquillement.
A Angers, un couple insiste pour installer deux paniers à chat sur le vélo, j'ai préféré les installer moi-même: Un panier sur le cadre, l'autre sur une sacoche retournée -
A propos minous: En tant que mère à chats, j'ai quelques fois pris le train avec Avel, puis avec Négatif
- sans vélo! - mais ai toujours gardé le chat sur mes genoux! Un chat n'est tout de même pas un bagage!
A Paris, je constate avec consternation que les pédales sont endommagées, je ne les avais visiblement pas assez serrées à l'arrivée au Croisic! Elles n'ont pas apprécié de devoir faire dans les 1200 Km dans cet état. Je roule tout doucement dans Paris pour qu'elles ne rompent pas complètement. Il a fallu les changer à Munich ainsi que le pédalier.

 

Mai 1998: Morbihan (Marzina & Andreas)

Munich-Vannes

La catastrophe! J'apprends de l'agence de voyage quinze jours avant le départ que les vélos ne sont plus transportés en bagages accompagnés vers la France!

Plusieurs appels téléphoniques chez des transporteurs routiers m'octroient des cheveux blancs supplémentaires: Planification difficile, chargement passant d'un camion à un autre.
J'étais sur le point d'abandonner mais Andreas - Vélo-club de Munich -, qui voulait découvrir la Bretagne, me convainc es doch zu versuchen. d'essayer. Avec un ingénieur dans le bateau annexe, il est peut-être possible d'éviter le naufrage...
L'emballage quelque peu inattendu dans une enveloppe de couettes était son idée, je continue à l'utiliser.
Petit essai de manoeuvre à Munich pour voir ce qu'il faut démonter et nous levons l'ancre.
Dans le wagon-couchette, j'installe mon vélo pédales et roues démontées sous la couchette, l'accompagnateur a la gentillesse d'installer celui d'Andreas dans un placard de service.

Nous nous étions compliqué la vie inutilement! Alors que nous remontons les vélos à Paris, nous voyons passer deux Allemands poussant tranquillement leurs vélos. Ils nous expliquent que les vélos peuvent désormais être transportés dans le fourgon de ce train.
Nous redémontons les vélos à Montparnasse et les installons emballés dans la partie inférieure du grand casier à bagages.
A Vannes, nous les remontons dans le sens du poil. Andreas s'occupe d'abord du sien pour me venir ensuite en aide, avec encouragements et bons tuyaux. Jamais du genre: "Pousse-toi, les femmes ne comprennent rien à la technique!" ou bien "Je vais le faire pour toi!" Ce qui aurait été commode et bien intentionné mais ne m'aurait pas avancée d'un tour de roue pour les voyages à venir.

 

Auray-Munich

Des cheminots entament la conversation sur le quai: Le TGV a un petit compartiment bagages, peut-être serait-il possible d'y installer les vélos?
Une proposition très aimable, mais la récupération à Paris pourrait poser des problèmes... C'est à ce moment que le chef de gare nous assaille et veut nous interdire de monter!

J'essaie d'exposer notre situation difficile d'"étrangers", explique que nous devons rejoindre le train de nuit pour Munich, que nous ne démontons les vélos que dans le train pour pouvoir les rouler si nécessaire vers notre wagon, rien n'y fait!

Si nous ne démontons pas les vélos sur le quai, nous ne partons pas!
Et il ne reste plus guère de temps! Donc, démonter à toute vitesse, le train arrive et... ne s'arrête pas à l'endroit prévu!
A deux, il est évidemment plus facile de se passer les différents morceaux, mais j'aurais volontiers renoncé à cette marée d'adrénaline!
Cette voiture n'a pas de grand casier à bagages mais des strapontins. Nous appuyons donc les vélos emballés contre ces sièges. Le contrôleur ne fait aucune remarque.

En Gare de l'Est, j'essaye de m'informer si le fourgon bouclé est vraiment accessible aux vélos? Aux renseignements, ils n'arrivent pas à joindre qui que ce soit au téléphone, le chef de train dit qu'il va se renseigner et disparait. Andreas devient nerveux (mauvaises expériences avec des fonctionnaires lors d'un voyage en Chine à vélo...) et envisage déjà d'ouvrir le fourgon avec une clé spéciale... Je le freine, nous avons encore le temps et une telle initiative ne ferait pas bonne figure. Et revoilà le chef de train. Il n'a trouvé personne pour le renseigner et nous emmène donc, il ne peut tout de même pas nous laisser tomber!

 

 

Version : 03.12.2005 - Contents : Marzina Bernez

Codewriter: Visual Basic Application - Programmed by : Marzina Bernez
Webdesign & Copyright : Marzina Bernez

URL http://marzina.free.fr/sncfa3b.html