Wagon allemand avec compartiment vélo. La routine, quoi!
J'obtiens sans problème aux renseignements le numéro du quai, l'affichage du train annonce la
couleur, un jeune employé confirme avec le sourire. Comme j'ai réservé longtemps à l'avance, j'ai
encore droit à la voiture 20 et installe donc le
vélo en voiture 19. Je demande à une voyageuse de bien vouloir installer sa valise à côté du vélo
pour éviter toute installation brutale. Elle a passé une partie de son enfance à Nantes et se
rappelle avec émotion des parfums de la Forêt du Gâvre où je dormirai ce soir... Nous ne voyons pas
le temps passer.
Aucune réclamation/remarque de la part du contrôleur.
Je m'enquiers sans difficulté du quai de mon TGV mais commence à m'inquiéter quand je remarque
que le train pour Angers ne part que 19 minutes avant le mien et du même quai. La contrôleuse du
train d'Angers a la gentillesse de s'informer et me confirme le numéro du quai, le TGV ne sera mis
à disposition que 11 minutes avant le départ. Démonter et emballer le vélo sur le quai me semble
risqué, j'attends donc l'arrivée du train et monte avec le vélo "dénudé", le démonte et l'emballe
dans la voiture.
Aucune critique/remarque du contrôleur qui peine toutefois sur mon billet
allemand. A l'arrivée à Paris deux jeunes hommes bien habillés m'offrent l'un après l'autre leurs
services pour m'aider à descendre. Je préfère opérer seule mais apprécie la gentillesse du
geste.
Entre l'arrivée du train à Montparnasse et la mienne en Gare de l'Est il s'écoule une
heure.
Le train attend déjà comme d'habitude sur la voie 6 (prière de vérifier!), j'installe le
vélo.
Sur le quai 5 le train de luxe "Venice Simplon Orient-Express" entre en gare. J'admire la
richesse des salons et la beauté des robes… mais n'échangerais ma place pour rien au monde! La
randonnée cyclotourisme en Bretagne était tellement plus belle et plus enrichissante...
bonjour Marzina,
comme tu nous as - il y a déjà quelque temps - donné de bons tuyaux pour le transport des vélos avec la SNCF, j'aimerais te faire part de notre expérience lors de notre pélerinage en vélo de Bayonne vers St Jacques-de-Compostelle par Pamplone.
(1) Transport du vélo avec la SNCF (Forbach-Paris)
Le transport des vélos était officiellement possible de Sarrebrück à Paris. Mais lorsque le train est arrivé à Forbach, il n'avait pas de compartiment-vélo. Le contrôleur était sympathique et serviable et nous a proposé son compartiment de service, dans lequel nous avons pu ranger nos deux vélos sans problèmes.
(2) Transport du vélo Paris-Bayonne
Nous avions réservé de Forbach dans le train de nuit. Juste à côté de notre couchette pour 6 personnes, il y avait 6 places-vélo. Comme nous roulions dans le creux de la semaine, nous avions notre couchette à six pour nous deux et donc suffisamment de place pour les vélos. Détail non sans importance: Il n'a pas été nécessaire de démonter les vélos!
(1) TGV Hendaye-Paris
Nous avions emballé les vélos dans deux housses, il a suffi de démonter la roue avant, le garde-boue et le guidon pour que les vélos (VTC, 28 pouces) rentrent dans le sac. Nous avons installé les vélos dans le grand casier à bagages dans le couloir entre les voitures 17 et 18 et n'avons eu aucune difficulté avec le contrôleur.
(2) Transport en taxi à travers Paris (Montparnasse-Gare de l'Est)
Le chauffeur de taxi nous a réclamé en supplément des 11,70 € pour le trajet un supplément "bagages encombrants" de 8,00 €! La prochaine fois, nous traverserons Paris à vélo comme à l'aller!
(3) Paris-Forbach
Ici aussi, aucun problème à cause du vélo, nous avons pu les installer à la verticale dans le fourgon à bagages.
Pour terminer encore une information sur les prix de la SNCF. Vu que nous habitons à Sarrebrück, nous avions pris les billets à partir de Forbach. Nous en avons parlé avec d'autres cyclotouristes allemands qui avaient réservé à la DB et constaté que nous avions tout bénéfice à utiliser les tarifs français de la SNCF! Pour l'aller et retour Sarrebrück-Paris-Bayonne, couchette et transport-vélo à l'aller, retour de jour en TGV et EuroCity, également avec vélo: 160,-- € par personne!
Quand tu repasseras à Sarrebrück, fais-moi signe.
Amitiés
Hans-Jörg
Deux informations complémentaires:
(1) Consigne pour les housses de vélos en gare de Bayonne
Comme nous savions que nous devrions au retour emballer les vélos dans le TGV, nous avions emmené deux housses de vélos. Notre idée était de les laisser à la consigne en gare de Bayonne. Lorsque nous en avons demandé le prix, l'employé français nous a annoncé: 4,50 € par jour! Soit au total € 4,50 x 14 jours = 63,00 €!!! Nous avons alors expliqué que nous étions de pauvres pélerins qui allaient à vélo de Bayonne à St Jacques de Compostelle et lui avons montré nos cartes de pélerins. Il nous a fait un prix spécial: 4,50 € pour les 14 jours!!!
(2) "Les chemins de Compostelle à vélo"
si quelqu'un désire des informations, tu peux lui donner mon adresse e-mail.
Petit frisson au départ: Le train n'a pas le wagon de marchandises habituel mais le wagon allemand avec compartiment-vélo.
A Montparnasse je m'informe sans grande difficulté du quai dont partira normalement mon TGV. Il
est sur le quai mais n'indique pas encore sa destination. Je bascule la grille médiane du petit
casier à bagages de ma voiture mais reste sur le quai avec vue sur le panneau d'affichage pour
pouvoir manoeuvrer si nécessaire. Aucun employé sur le quai ne semble connaître la destination du
train. Le tableau d'affichage est actualisé en même temps que les indications sur le train, mais je
suis sur le quai et ai donc quelques longueurs d'avance.
Aucune remarque du contrôleur, aucune
réclamation.
Je m'informe, vélo en main, aux renseignements du quai d'où partira mon TGV pour Paris, en
expliquant qu'il me faut un certain temps pour démonter et emballer le sus-dit. Ce n'est pas le
rayon des deux employées mais l'une d'entre elles va immédiatement s'en enquérir. Nul ne me dérange
pendant l'opération.
Les billets sont contrôlés deux fois, le second contrôleur m'adresse la
parole en allemand vu mon billet établi à Munich, nous discutons gaiement, aucune remarque, aucune
réclamation.
A Paris:
* Attendre que les voyayeurs soient tous descendus
* Descendre
vélo et sacoches
* Enlever l'emballage et le plier
* Tourner le guidon
* Remonter roue
avant, freins et compteur kilométrique (!)
* Contrôle rapide des freins
* Fixer sacoches au
guidon et sur le porte-bagages
* Monter le vélo sur les escaliers roulants vers la sortie
Boulevard Pasteur
(Attention! Uniquement si vous en
avez la technique bien en main et si personne n'utilise plus l'escalier roulant!!)
* Rouler vers la Gare de l'Est, sans précipitation mais sans devoir consulter le plan de
Paris.
Soit 55 Minutes.
En Gare de l'Est, un couple français me
demande "si je fais partie du groupe?" Ils sont fascinés d'apprendre que j'ai roulé seule, et me
posent toutes sortes de questions.
Trois cyclistes allemands avec sacoches attendent devant
le panneau d'affichage des trains. Le couple a descendu la Vallée de la Loire et pris le TGV au
Croisic... avec matériel de camping mais sans emballage-vélo. Ils racontent: "On nous a aidés!"
Certes, rien n'est impossible, mais il vaut mieux ne pas compter dessus. Je leur montre la photo de
mon système d'emballage. Dans mon compartiment arrive une autre cycliste qui rentre à Stuttgart.
Elle était aussi en Bretagne avec une amie, mais n'a pas voulu se risquer dans le TGV et a pris
toutes sortes de tortillards pour arriver à Paris. Elle était partie de Rennes le matin, moi de
Brest à 17:00.
Les trois autres cyclistes avaient pu réserver leur place-vélo d'Allemagne,
ce que mon agence de voyage à Munich n'avait pu réliser. Peut-être m'y étais-je prise trop tôt.
Je veux essayer l'idée de Jan et demande aux Renseignements en Gare Montparnasse
de quel quai part le train pour Rennes?
D'abord
la réponse standard: Le quai est indiqué une demie-heure avant le départ.
J'insiste, explique
qu'il me faut un certain temps pour démonter le vélo et montre la photo avec le vélo
emballé et fixé à la verticale. Ils se la passent avant de répondre:"Ils ne savent pas
sur quelle voie, mais si j'allais voir vers la 4???"
En
plein dans la cible! Ma voiture a, certes, un petit casier mais le grand casier a été remplacé par un distributeur de boissons (et hors service,
en plus!). Je ne m'attends pas à trop de monde en ce jour de semaine et installe le
vélo.
Mais aujourd'hui, visiblement, les randonneurs sont de sortie et leurs énormes sacs à dos n'entrent pas dans les casiers au-dessus des
sièges. J'explique la situation et installe moi-même les sacs, un randonneur me dit qu'il me
donnera un coup de main à Rennes (je ne l'ai pas attendu et cela valait
mieux, car il ne s'est levé que quand le train est entré en gare, l'arrêt y est trop court).
Je préfère rester sur le siège près du vélo, le contrôleur arrive et demande, le
sourire aux lèvres, à voir mon billet. Je ne le trouve pas du premier coup dans ma sacoche et il
déclare: "Cela ne fait rien, j'ai le temps!" et s'installe sur l'autre siège.
Pense-t-il
que je voyage sans billets???
Billets retrouvés et contrôlés, il me demande, toujours
souriant:
- Vous êtes partie pour une randonnée à vélo?
(Je roule toujours en
tenue de cycliste).
Je confirme et la question-piège suit:
- Et le vélo, il est où???
- Là!!
Et je pointe vers le casier. Il se
tourne dans cette direction, se retourne stupéfait, sourire disparu, regarde de nouveau et réalise
la forme du vélo parmi les sacs à dos.
- Ah… il est emballé!
Et part,
satisfait!
Je réutilise l'idée de Jan et demande aux renseignements,photo en main de
quel quai part mon TGV. Je n'ai pas encore terminé ma phrase que je suis déjà en possession du
renseignement.
J'y vais donc tranquillement mais m'inquiète de voir un autre TGV partir pour
Paris une demie-heure avant et rien en vue sur mon quai!!
La clé du mystère: Mon TGV vient de
Paris et jette l'ancre seulement une demie-heure avant le départ. Mais comme les autres voyageurs
n'apprennent que maintenant le numéro du quai, je suis la première sur place et peux m'installer en
toute tranquillité.
Le contrôleur peine sur mes billets allemands mais ne fait aucune
remarque sur le vélo, l'a-t-il seulement repéré? Le Chef de Train appelé à la rescousse ne s'y
intéresse pas plus, ils ont assez à faire avec un resquilleur évident (ni billets, ni papiers, ni
argent!), se montrent toutefois polis et prêt à passer l'éponge s'il acquitte le prix du trajet et
l'amende, finissent par appeler les services de sécurité au Mans.
Chère Marzina
Grand merci pour tes excellentes informations sur le transport de vélo en TGV
sur la page
http://marzina.free.fr/sncfb3.html! Elles nous ont été très utiles lors de
notre merveilleux voyage en Bretagne (Munich - Quimper),
dont nous sommes (malheureusement) rentrés Dimanche. Avec
ton aide, nous avons osé nous risquer avec nos vélos dans le TGV
et avons vécu pour la première fois une bonne
expérience avec la SNCF.
utilisé avec succès la suggestion du petit casier à bagages avec grille médiane basculée. Nous avons fait à cette occasion les expériences suivantes qui pourraient t'intéresser pour ton site.
- Pour pouvoir utiliser ce petit casier, il est primordial d'arriver avant les voyageurs "normaux", pour éviter de devoir déplacer des valises inconnues. Notre expérience aux guichets Information de la SCNF que ce soit à Paris-Montparnasse à l'aller ou à Quimper au retour: On obtient d'abord la réponse standard que le quai n'est pas encore connu et sera indiqué environ 30 Minutes avant le départ. Toutefois, si l'on insiste et indique qu'il faut davantage de temps pour démonter et emballer les vélos sur le quaialors, un petit coup de fil et l'on obtient l'information désirée, les trains partant normalement toujours du même quai.
- Si cela ne devait pas marcher: Si l'on part en tête de ligne, le
train est en général longtemps avant sur le quai. Il est donc possible de
parcourir les quais et soit
d'étudier les pancartes du train soit des'adresser
directement au personnel sur le quai. C'est ainsi que p.e. à Paris-Est,
pour le retour, nous avons trouvé très vite
le train pour Munich.
(Ce train se
trouve en général en voie 5 à 7, d'abord les voitures pour Munich, puis le wagon de marchandises,
puis les voitures pour Francfort. - Marzina)
- En ce qui concerne l'emballage pour le TGV: Nous avons acheté dans un magazin de
bricolage en Allemagne une feuille de plastique très
robuste mais très souple (épaisseur d'environ 1mm avec renforcement de bandes
textiles pour environ 2,50 Euro au mètre-carré) et en avons fait des
"sacs" pour les vélos: plier un morceau de 2m sur 2,80 m au milieu pour obtenir 2
m sur 1,40 m, fixer sur une longueur et une largeur avec un ruban adhésif très résistant pour en
faire un sac, sans aller trop loin aux extrémités pour que le sac ne soit pas trop étroit.
Démonter roue avant et pédales, tourner le guidon dans le sens du vélo,
baisser la selle (ou la démonter) pour éviter qu'elle ne déborde dans le couloir
et faire rouler le vélo par la roue arrière dans le sac en veillant à ce que le côté plié soit en bas parce que plus stable. Y introduire la
roue avant et suspendre à la verticale dans le petit casier, côté ouvert par le haut.
Nous
avons à plusieurs reprises reçu des compliments
pour cette solution visiblement très professionelle.
Une fois pliée, cette feuille occupe environ la
place d'un annuaire téléphonique et devrait être à
même de servir pour plusieurs voyages.
- Comme tu l'indiques, il est recommandé d'avoir les vélos dans le champ de mire lors des arrêts, tout particulièrement quand le train est plein. Parfois, les voyageurs essaient par la force d'utiliser la place à côté ou au-dessus des vélos. Mais si l'on donne un coup de main et utilise éventuellement un tendeur supplémentaire, le problème est vite réglé: Personne ne s'est plaint de la place que nous utilisions, les voyageurs étaient, pour la plupart au contraire, très sympathiques et intéressés. Si le choix en est possible, je recommanderais le petit casier à bagages que l'on voit de sa place. Les plus indiqués sont ceux qui ne font pas face à des sièges pliants mais au grand casier afin que les autres voyageurs disposent de suffisament de place pour leurs bagages.
Meilleurs amitiés
Jan, Munich
Mes petits conseils pour le TGV:
Prendre une place dans la voiture 16 (ou 17 juste à côté), parce que la voiture 16 comporte
une ancienne cabine téléphonique qui n'a plus de
téléphone. On peut y mettre son vélo en position verticale. Il faut
l'accrocher avec des tendeurs pour qu'il ne tombe pas et il faut quand même
enlever la roue de devant et le recouvrir d'une housse pour que le
contrôleur ne râle pas. Il faut arriver assez tôt (30 minutes avant, dès
que le quai est annoncé) pour que personne ne mette de valises à cette place.
Je
suis tombée sur un contrôleur peu sympathique sur
le quai à Quimper qui ne voulait pas que je monte dans
"son" train avec mon vélo.
J'ai du, très poliment, lui dire que je m'étais renseignée,
que j'avais le droit si je démontais
la roue avant et que je l'emballais.
Il n'a rien eu à
redire.
Sophie, Paris
Je demande à l'accompagnateur de voiture s'il peut m'ouvrir la porte du wagon vers l'arrière -
le passage entre voitures normales et voitures-couchettes est fermé la nuit -
de façon à ce que je sois plus près du vélo quand la porte intérieure du fourgon sera ouverte à
Paris.
Non seulement, il s'y prête gentiment mais m'accompagne
jusqu'au fourgon pour ouvrir la porte intérieure.
Je commence tout doucement à
libérer le vélo quand passent deux contrôleurs normaux, la femme me demande poliment mais avec
autorité: "Comment avez-vous ouvert cette porte?"
Pour continuer elle-même: "L'accompagnateur de voiture?" et part satisfaite et souriante.
Le fourgon est fermé de nuit et objet de surveillance, ce dont nous ne pouvons que nous
réjouir.
L'utilisation d'une clé pour ouvrir cette porte
serait très mal accueillie!
Le quai d'où part le train de Quimper est indiqué cette fois-ci plus vite que d'habitude et
poussant le vélo d'un pas alerte, j'arrive à mon wagon avant les autres voyageurs. Malheureusement,
une ancienne cabine téléphonique au lieu du petit casier, la place suffirait, mais aucune
possibilité d'amarrage. Je trouve chaussure à mon pied dans le wagon voisin. Comme d'habitude:
basculer la grille médiane, préparer le vélo, fixer à la verticale, emballer.
Aucune remarque
pendant le voyage.
Je libère le vélo peu avant Lorient pour pouvoir descendre plus rapidement.
Un contrôleur passe juste à ce moment et demande courtois mais
impératif:
"Madame, vous êtes montée OU??"
Je n'ai pas encore eu le temps de prononcer trois mots que son regard tombe sur la
roue avant encore emballée:
fällt:
"Ah, il était emballé..."
et s'en va, satisfait.
Le quai n'est pas encore indiqué mais un TGV attend sur la voie 1, destination Paris. J'installe
tranquillement le vélo lorsque qu'une femme monte avec sa valise. Bonne occasion pour
occuper la place à côté du vélo dans le bon ordre. Elle participe volontiers à la
manoeuvre, parle couramment le français mais avec un accent à peine perceptible. Une Allemande professeur de Français et veuve d'un marin breton! Nous
nous installons côte à côte dans le train et nous entretenons joyeusement.
Nos billets
allemands déroutent le contrôleur qui appelle son collègue à la rescousse. Celui-ci lui explique
les différences et nous demande, intéressé, ce qui nous a menées en Bretagne. A ma réponse que je
reviens d'une randonnée à vélo, il réplique immédiatement:
"Ah, c'est votre vélo?"
Donc, il l'avait déjà remarqué... Je commence à expliquer mais il balaie tout problème
d'un sourire et d'un geste de la main:
"Il est emballé!"
Je monte directement avec le vélo dans la voiture et dois malheureusement constater qu'il s'agit
encore du Kiosque (voiture 20 ou 10), qui dispose
uniquement du petit casier avec des grilles fixes.
Je redescends le vélo pour aller essayer le wagon voisin, lorsque le contrôleur me
prend d'assaut:
Il ne plaisante pas!!!!!!
J'en ai froid dans le dos. Surtout ne pas paniquer et garder mon calme! Je
lui explique que je démonte le vélo dans le train pour ne pas laisser les bagages éparpillés sans contrôle sur le quai. Aucun effet. J'explique
que le vélo sera emballé et montre son emballage - bien visible - sur
le porte-bagages.
Ouf! C'est gagné!
Sa résistance mollit, il exige
seulement que je démonte le vélo sur le quai
"Vous avez encore 20 minutes!"
Je peux lui laisser cette petite victoire. Je monte les bagages vite dans le train et
prie deux voyageurs d'un certain âge d'y jeter un coup d'oeil,
ils ont été témoins de l'altercation et sont très compatissants.
Pour être plus tranquille, je préfère renoncer à ma RESA et reste sur un siège pliant à côté du
vélo. Le contrôleur arrive quelque temps après. Il est maintenant
tout sourire, me félicite pour ma "solution professionelle" et m'identifie
immédiatement grâce aux hermines de mon maillot comme Bretonne bon
teint.
Sauvée! Vu que l'emballage est le b.a.ba du
transport, j'emmène maintenant toujours la photo de cette solution pour pouvoir vite montrer que je sais y
faire.
Bien que le train parte de Nantes, la voie n'est indiquée que très tard - seulement 20 minutes
avant le départ. Pas le temps de démonter le vélo sur le quai. Je fonce en poussant le vélo vers
mon wagon en bout de train, le contrôleur me regarde d'un oeil noir mais n'intervient
pas (encore). Je démonte le vélo et l'emballe comme d'habitude, je le vois de ma place.
Le train est à peine parti que le contrôleur va jusqu'au bout du train mais ne demande pas les
billets. Il repart sur l'avant et son regard tombe sur le vélo
emballé - coup d'oeil rapide - et il repart. Je présume que ce passage était
destiné à vérifier comment le vélo était installé... S'il n'avait pas été emballé, je
me serais probablement fait virer du train à Angers...
J'installe comme d'habite le vélo dans le fourgon du train de nuit Munich-Paris, le suspend au crochet, le boucle avec l'antivol au grillage de la fenêtre et m'installe pour dormir en couchette.
Mais le fourgon était défectueux et a du être décroché à Ulm.
Il est évident qu'un train international ne sera pas stoppé jusqu'ad vitam aeternam à cause
d'un vélo. Je présume que les cheminots auraient coupé l'antivol et remis le vélo au
chef de gare qui l'aurait gardé jusqu'à ce que le propriétaire se manifeste.
Le vélo, je
l'aurais récupéré tôt ou tard, mais les vacances auraient été
terminées avant qu'elles aient même commencé!
C'est une précaution - en soi exagérée - qui a sauvé la partie:
Sur les trains allemands, il faut payer pour le transport du vélo et fixer le billet sur
le vélo. Il m'était désagréable de ne pas garder l'original, j'avais donc photocopié le billet et
pour que tout soit en ordre, noté sur la photocopie:
Le contrôleur a donc pu aller directement en voiture 117, l'accompagnateur de voiture français
n'a pas compris mais en entendant le mot "vélo", j'ai bondi hors de ma couchette et après
information sur le quai vers le fourgon. La chef de gare et les cheminots étaient
visiblement soulagés de me voir arriver et m'ont assurée que le train
ne partirait ni sans moi, ni sans le vélo. Un cheminot m'a descendu le vélo et
suggéré de rouler jusqu'à ma voiture, l'accompagnateur français trouverait bien une solution pour
installer le vélo.
Le contrôleur allemand m'a toutefois priée de monter immédiatement dans la
voiture de queue pour que le train puisse repartir, je pouvais laisser le vélo en bout de
voiture (et donc de train), il ne serait pas sur une voie de passage et ne
représenterait donc aucun danger.
Cette solution ne m'enthousiasmait guère, il n'y avait aucune possibilité de fixer le vélo pour qu'il ne soit pas balancé dans tous les sens, encore pire: A Karlsruhe les voitures venant de Francfort sont raccrochées à cet endroit, il se serait retrouvé dans le passage. Et le contrôleur français n'aurait pas forcément été informé du problème.
Il s'agissait d'un wagon français avec sièges inclinables. Entre le casier
à bagages vertical en fin de voiture et la dernière rangée de sièges, il restait un emplacement
relativement large, le vélo y entrait sans problème en largeur mais dépassait dans le couloir, le
contrôleur m'a donc dit gentiment mais avec raison, que le vélo ne pouvait rester ainsi
pour raisons de sécurité. Un coup d'oeil vers le haut: le casier à bagages était
échancré à la hauteur du support. Donc démonter la roue avant et
fixer le cadre à la verticale à ce support. (J'ai toujours deux tendeurs de
service sur le porte-bagages!)
Roue avant contre le cadre et la
roue arrière, le tout fixé avec l'antivol au casier à bagages, le vélo était
ainsi protégé contre le vol et le balancement.
Le contrôleur allemand était très satisfait de mon bricolage et me présenta ses regrets pour l'incident tout comme un bon pour une boisson en voiture-restaurant.
L'accompagnateur français m'a finalement proposé d'installer le vélo dans un compartiment-couchette vide, m'a accompagnée pour aller le chercher et me l'a transporté peu avant Paris trois voitures sur l'avant pour que je puisse descendre plus facilement et plus rapidement.
Mon vélo a donc dormi tout seul dans un compartiment vide...
Les employés des trains, allemands comme français, ont été - sans exception - extrêmement courtois, serviables et disponibles pour des solutions peu conventionelles.
Personne n'a dit:
"Si le vélo n'avait pas été fixé..."
ou pire
"S'il n'y avait pas eu de vélo dans le
fourgon..."
A cette occasion, j'ai pu constater que ces voitures françaises
avec sièges inclinables présentent une solution de
rechange pour le fourgon: Il devrait être possible de transporter quatre vélos
par voiture.
Les contrôleurs français devraient l'accepter si le vélo est emballé, mais il
faudrait faire "avaler" cette solution aux allemands.
Voiture 20: Je fais pour la première fois l'expérience douloureuse du "Kiosque": le dernier wagon d'une rame TGV. Il se termine par un grand compartiment pour groupe mais n'a pas de grand casier à bagages!
Après une nuit difficile due au fourgon défectueux,
trop, c'est trop! Le train ne s'arrête pas avant Rennes et n'est pas très plein. J'ai déjà
démonté la roue avant, j'emballe le vélo et je reste dans le Kiosque.
Le contrôleur
m'a, certes, fait la leçon courtoisement et fait référence au réglement mais n'en a pas exigé
l'application. Le vélo étant emballé et ne présentant ni gêne ni
danger pour les autres voyageurs.
Toutefois, inutile d'exiger quoique ce soit,
sur ce point, les employés de la SNCF sont presque sans exception compréhensifs, surtout si le
voyageur vient de l'étranger et n'a pas d'autre solution, mais Sécurité et propreté restent
une obligation majeure!
Les voitures No 10 ou 20 sont donc à examiner avec méfiance.
Encore la voiture 20 avec le "Kiosque"!
J'étais très
tôt au train et avais largement le temps de chercher une solution. Un groupe avait visiblement
voyagé dans le kiosque, la grille médiane du petit casier à bagages était ouverte et
basculée sur l'arrière.
Ce qui m'offrait une solution
aussi simple qu'inattendue: Démonter la roue avant, tourner
le guidon et suspendre le vélo à la verticale à la grille supérieure. Fixer avec l'antivol à la
grille médiane basculée pour qu'il ne bouge pas, roue avant entre la paroi et le cadre, "pyjama"
sur le cadre, sacoches de l'autre côté.
De cette façon, on peut placer deux,
peut-être même trois vélos en toute sécurité, rapidement et en
utilisant le moins de place possible. La grille supérieure reste libre pour
d'autres bagages.
J'ai d'abord pensé que le verrou de la grille médiane ne
pouvait s'ouvrir qu'avec un outil spécial, donc par "l'autorité"
et ai constaté qu'il s'ouvrait sans problèmes à la main
et donc à la disposition du voyageur.
Ce genre de petit casier devrait se trouver
dans chaque voiture TGV, sauf pour le Kiosque (voitures 10 et 20).
Comme d'habiture: Démonter la roue avant, desserrer le guidon, emballer et rentrer le vélo en
diagonale dans le grand casier à bagages.
Cette fois-ci, je ne démonte pas les
pédales!
Le contrôleur ne s'étonne que de mon billet: Kehl-Guingamp-Kehl dans un
train qui s'arrête à Rennes. Mais avec le Tarif "Découverte-Séjour"
plus économique vu le retour à partir de Guingamp.
J'arrive en gare de Guingamp, juste au moment où le TGV précédent est en partance, le chef de
gare me jette un regard noir, peut-être pense-ti-il que je veux monter au dernier moment…
Nul ne
vient me troubler sur le quai où je prépare le vélo en toute tranquillité pour le train suivant.
Vu qu'il est très difficile de savoir exactement où le train va s'arrêter, je ne démonte
pas le vélo pour monter plus vite dans ma voiture. Le grand casier est déjà bien occupé,
je demande à déplacer les bagages et reçois un coup de main.
Le contrôleur passe justement au moment où deux voyageurs m'aident à monter le vélo emballé sur
la grille médiane. Il se contente de dire qu'il s'abstient de donner un coup de main, souffrant du
dos... Mais considère l'opération avec bienveillance…
Le guidon
desserré me sort à Paris de la fourche, le frein avant ne fonctionne plus. Je n'ai ni
le temps, ni la sérénité nécessaire pour examiner le problème (en fait uniquement détaché) et
préfère pousser le vélo à pied jusqu'à la Gare de l'Est (6 km, une bonne heure). Petit
avantage de la situation: Les sens interdits, je m'en balance...
Roue avant et pédales démontées, guidon dessérré, vélo emballé et installé roue arrière d'abord
dans le grand casier à bagages. Aucun problème.
Je remonte le vélo au Croisic, peine un peu sur
les pédales.
Le Croisic est en tête de ligne et une petite gare, le TGV est très vite disponible. Le
contrôleur me laisse travailler tranquillement.
A Angers, un couple insiste pour installer deux paniers à chat sur le vélo, j'ai
préféré les installer moi-même: Un panier sur le cadre, l'autre sur une sacoche retournée -
A
propos minous: En tant que mère à chats, j'ai quelques fois pris le train avec Avel, puis avec
Négatif - sans vélo! - mais ai toujours gardé le chat sur mes genoux! Un chat n'est tout de même pas un bagage!
A Paris, je constate avec
consternation que les pédales sont endommagées, je ne les avais
visiblement pas assez serrées à l'arrivée au Croisic! Elles n'ont pas apprécié de
devoir faire dans les 1200 Km dans cet état. Je roule tout doucement dans Paris pour qu'elles ne
rompent pas complètement. Il a fallu les changer à Munich ainsi que le
pédalier.
La catastrophe! J'apprends de l'agence de voyage quinze
jours avant le départ que les vélos ne sont plus transportés en
bagages accompagnés vers la France!
Plusieurs appels téléphoniques chez
des transporteurs routiers m'octroient des cheveux blancs supplémentaires: Planification difficile,
chargement passant d'un camion à un autre.
J'étais sur le point d'abandonner mais Andreas -
Vélo-club de Munich -, qui voulait découvrir la Bretagne, me convainc es doch zu
versuchen. d'essayer. Avec un ingénieur dans le
bateau annexe, il est peut-être possible d'éviter le naufrage...
L'emballage quelque peu inattendu dans une enveloppe de couettes était son idée, je continue à
l'utiliser. Petit essai de manoeuvre à Munich pour voir ce qu'il faut démonter et nous
levons l'ancre.
Dans le wagon-couchette, j'installe mon vélo pédales et roues démontées sous la
couchette, l'accompagnateur a la gentillesse d'installer celui d'Andreas dans un placard de
service.
Nous nous étions compliqué la vie inutilement! Alors que nous remontons les vélos à
Paris, nous voyons passer deux Allemands poussant tranquillement
leurs vélos. Ils nous expliquent que les vélos
peuvent désormais être transportés dans le fourgon de ce train.
Nous
redémontons les vélos à Montparnasse et les installons emballés dans la partie inférieure du grand
casier à bagages.
A Vannes, nous les remontons dans le sens du poil. Andreas s'occupe d'abord du
sien pour me venir ensuite en aide, avec encouragements et bons
tuyaux. Jamais du genre: "Pousse-toi, les femmes ne
comprennent rien à la technique!" ou bien "Je vais
le faire pour toi!" Ce qui aurait été commode et bien intentionné mais ne
m'aurait pas avancée d'un tour de roue pour les voyages à venir.
Des cheminots entament la conversation sur le quai: Le TGV a un petit compartiment bagages,
peut-être serait-il possible d'y installer les vélos?
Une proposition très aimable, mais
la récupération à Paris pourrait poser des problèmes... C'est à ce
moment que le chef de gare nous assaille et veut nous interdire de monter!
J'essaie d'exposer notre situation difficile d'"étrangers", explique que nous devons rejoindre le
train de nuit pour Munich, que nous ne démontons les vélos que dans le train pour pouvoir les
rouler si nécessaire vers notre wagon, rien n'y fait!
Si nous ne démontons pas les vélos sur le quai, nous ne partons pas!
Et il ne
reste plus guère de temps! Donc, démonter à toute vitesse, le train arrive et... ne s'arrête pas à l'endroit prévu!
A deux, il est évidemment
plus facile de se passer les différents morceaux, mais j'aurais
volontiers renoncé à cette marée d'adrénaline!
Cette voiture n'a pas de grand
casier à bagages mais des strapontins. Nous appuyons donc les vélos emballés contre ces sièges. Le
contrôleur ne fait aucune remarque.
En Gare de l'Est, j'essaye de m'informer si le
fourgon bouclé est vraiment accessible aux vélos? Aux renseignements, ils n'arrivent pas
à joindre qui que ce soit au téléphone, le chef de train dit qu'il va se renseigner et disparait.
Andreas devient nerveux (mauvaises expériences avec des
fonctionnaires lors d'un voyage en Chine à vélo...) et envisage déjà d'ouvrir le
fourgon avec une clé spéciale... Je le freine, nous avons encore le temps et une telle initiative
ne ferait pas bonne figure. Et revoilà le chef de train. Il n'a trouvé personne pour le renseigner
et nous emmène donc, il ne peut tout de même pas nous laisser tomber!
Version : 03.12.2005 - Contents : Marzina Bernez
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